Nouveau ministre « Qu’il parle plus et plus fort ! »
Les syndicats agricoles se succèdent rue de Varenne, pour présenter leurs doléances au nouveau ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume.
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Le nouveau ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, poursuit ses rencontres de courtoisie avec les syndicats. L’occasion pour eux de faire un tour complet des sujets d’actualité.
« Notre rendez-vous s’est rapidement transformé en réunion de travail où chacun a pu exprimer de manière apaisée et revendicative ses points de vue », a témoigné Jean Mouzat, président du Modef, à la sortie du ministère, lundi 22 octobre 2018.
« Trouvez-nous le remède ! »
Ce dernier a rappelé au ministre son « souci majeur de maintenir des territoires vivants où l’agriculteur joue un rôle économique, social et culturel important. Nous l’avons interpellé en lui disant : trouvez-nous le remède pour y arriver et pour donner un nouvel élan à cette profession ! »
Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, a de son côté rencontré Didier Guillaume le 18 octobre. « Je lui ai rappelé que l’agriculture est aujourd’hui sur la sellette, qu’elle reçoit beaucoup de coups. Il faut redonner confiance à l’élevage et nous avons besoin d’une ambition affichée pour conserver une agriculture diversifiée face aux importations grandissantes », indique la présidente. Et, à l’adresse du successeur de Stéphane Travert : « Qu’il parle plus et plus fort ! »
Remplacer le Tode
Le nouveau ministre sera-t-il à la hauteur ? « Il s’est engagé à défendre l’agriculture », retient-elle, tout en s’interrogeant : « On connaît son attachement à la profession, mais de quelle marge de manœuvre disposera-t-il ? »
Outre la question de la sécheresse, qui fera l’objet d’un prochain déplacement du ministre, et des futures négociations Pac, « l’urgence porte sur le dispositif Tode (NDLR : réduction de charges pour les salariés saisonniers), insiste Christiane Lambert. Didier Guillaume connaît bien le sujet et en a fait un point d’entrée majeur, notamment dans ses relations avec le président de la République ». La FNSEA espère que les députés voteront cette semaine un « dispositif de remplacement » pour compenser les pertes à venir : « 189 euros de plus par an et par saisonnier », selon la présidente de la FNSEA.
La Coordination rurale et la Confédération paysanne devaient rencontrer à leur tour le nouveau ministre de l’Agriculture ce lundi, en fin de journée.
A.M & A. Ca.
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